Prix Site Internet : 7 Pièges à Éviter (Guide 2026)

Le marché de la création de sites internet est une jungle. Entre les freelances débutants, les agences web prestigieuses et les offres "low-cost", les écarts de prix peuvent aller de 1 à 10 pour une prestation apparemment identique. Comment s'y retrouver et surtout, comment éviter les pièges qui peuvent coûter très cher à votre entreprise ?

Au Laboratoire des Coûts Numériques, nous analysons des centaines de devis chaque année. Voici les 7 arnaques les plus fréquentes que nous avons identifiées en 2025 et 2026.

1Le piège de la "Location Financière" (Leasing Web)

C'est l'arnaque la plus redoutable et la plus courante, ciblant particulièrement les artisans et professions libérales. Une agence vous propose un site "gratuit" ou à très bas coût (ex: 1€), avec un simple abonnement mensuel de 150€ ou 200€ pour la "maintenance".

Le mécanisme : Vous ne signez pas un contrat de service, mais un contrat de crédit-bail (leasing) avec un organisme financier tiers (type Grenke, Locam, etc.). Ce contrat est souvent sur 48 mois (4 ans) et est irrévocable. Même si le site n'est jamais livré ou ne fonctionne pas, vous devez payer la banque.

2Le site "Propriétaire" qui ne l'est pas (Vendor Lock-in)

Vous avez payé votre facture, donc le site est à vous, n'est-ce pas ? Pas forcément.

De nombreuses agences utilisent des technologies propriétaires (CMS maison) ou insèrent des clauses de propriété intellectuelle restrictives. Si vous voulez changer de prestataire, vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas récupérer votre site, ni votre base de données clients. Vous êtes pieds et poings liés.

Un avocat spécialisé en droit du numérique peut vous sauver des milliers d'euros.

La solution : Exigez toujours l'utilisation de technologies Open Source (WordPress, Next.js, etc.) et une clause de cession complète des droits d'auteur à la livraison.

3Le devis "au forfait" qui explose

Vous signez un devis à 3000€. En cours de projet, vous demandez une petite modification : "Ajouter un formulaire de contact sur la page service". L'agence vous répond : "C'est hors périmètre, cela fera 500€ de plus".

Sans un Cahier des Charges précis et signé, tout ce qui n'est pas explicitement écrit est considéré comme "hors devis". C'est la porte ouverte aux abus.

4Les coûts cachés de maintenance

Un devis attractif à 1 500 € peut cacher des coûts récurrents exorbitants. Hébergement facturé 50€/mois (alors qu'il en vaut 5), maintenance technique obligatoire, mises à jour payantes...

Sur 3 ans, un site "pas cher" avec des frais récurrents élevés vous coûtera plus cher qu'un site premium sans fil à la patte. Demandez toujours le TCO (Total Cost of Ownership) sur 3 ans.

5Le "Tout Illimité"

"Modifications illimitées", "Pages illimitées", "Hébergement illimité". Ces promesses commerciales cachent souvent des astérisques.

• Modifications illimitées : Souvent restreintes au texte, pas au design.
• Hébergement illimité : Jusqu'à ce que votre site consomme trop de ressources et qu'on vous demande de passer à l'offre supérieure.

6L'absence de SEO (Référencement)

"Site optimisé pour Google". Cette phrase ne veut rien dire. Un site livré sans contenu optimisé, sans balises meta travaillées, sans stratégie de mots-clés est une coquille vide.

Beaucoup d'agences livrent un contenant (le design) mais pas le contenu. Or, c'est le contenu qui fait venir les clients. Vérifiez si la rédaction web est incluse.

Conclusion : La vigilance est de mise

La création d'un site internet est un investissement stratégique. Comme pour tout investissement, la transparence est clé.

Un bon prestataire n'aura jamais peur de détailler ses coûts, de vous expliquer la technologie utilisée et de vous céder les droits. Si vous sentez une opacité ou une pression pour signer rapidement ("Offre valable 24h"), fuyez.